ÉDITORIAL

 Les lumières des célébrations pour la béatification de Charles de Foucauld ne se sont pas encore éteintes… Nous sommes heureux de cet encouragement officiel de l'Église à suivre le chemin tracé par Charles de Foucauld comme un chemin d'Évangile.

Mais nous sommes surtout heureux de rencontrer un saint à dimension humaine, comme le proposait le Père Rault, évêque du Sahara: "…Charles était un homme pétri de la même terre que nous, animé par les mêmes remous intérieurs, les mêmes contradictions, les mêmes errances",  avec cette question posée par le Père Rault: "…et si cela nous en disait plus sur la sainteté?" [1]

Dans la première partie de ce bulletin nous irons écouter le témoignage d'un frère qui vit à Beni Abbès et rencontre là-bas "l'homme-Foucauld" toujours vivant.

Le P. Rault continue: "Charles de Foucauld nous laisse un héritage à faire fructifier, des défis à relever. Il nous laisse une œuvre inachevée. Allons-nous l'enfermer dans un musée de piété, ou relever nos manches pour continuer le sillon tracé?...nous sommes pris au piège de son message et de son œuvre inachevée. Il ne s'agit pas tant pour nous de placer notre bienheureux sur les autels, que de nous mettre à son école, c'est-à-dire à l'école de son Bien-aimé et Maître Jésus. Si nous voulons marcher sur les pas de Charles, il n'y a pas d'autre chemin que celui qui passe par Jésus de Nazareth".

Dans la deuxième partie nous verrons comment les Frères de l'Évangile essaient de continuer ce même chemin en Amérique du Sud.

Si des frères arrivent, dans la fidélité, à s'approcher du bout du chemin, d'autres prennent la relève: dans la troisième partie nous aurons les échos de célébrations de vœux perpétuels, d'ordination, de refondation de fraternité… 

 

 

 

[1]  Homélie de la messe d'action de grâces, le 14 novembre 2005, le lendemain de la béatification.