LA FRATERNITÉ EN AMERIQUE DU SUD

 

- de Jaime  (fraternité de Bojo, Venezuela)

de la lettre régionale

 

Du Venezuela: moi, Jaime, je viens de passer un mois dans ma famille à Cali en Colombie. Maintenant je suis à Cochabamba en Bolivie pour deux mois… Mario et Joseito à Bojo (Venezuela) vont bien. Ils vieillissent et se remplissent de sagesse. Bientôt ils vont se mettre à la retraite. Ils continuent l'accompagnement de la vie rurale et travaillent toujours à la coopérative. Jesús et Elena continuent à Caracas. Maintenant avancés en âge, ils accompagnent les jeunes qu'ils ont aidés à grandir et qui sont en charge d'une famille. René continue sa vie avec les indigènes sanemas et yekuanas. Il passe sa vie entre Maripa et Ciudad Bolivar. Il collabore toujours à l'éducation des communautés indigènes. Lui aussi va bientôt se mettre à la retraite.

De Cochabamba (Bolivie), Oswaldo nous dit: "Je profite de la lettre de Jaime pour écrire quelques mots et vous envoyer un salut à chacun. Je suis dans le quartier de Piñami Chico. La Bolivie est un pays plein de richesses naturelles et de paysages magnifiques, ce qui me remplit d'énergie vitale. Cela me fait sentir que je suis ici chez moi. La vie continue, avec ses joies et ses problèmes politiques et sociaux. Dans le processus actuel de changements, c'est merveilleux de cheminer avec ce peuple bolivien, participant aux protestations contre les oppresseurs qui ne laissent pas travailler le nouveau gouvernement. Je suis très content d'être au milieu des gens, comme l'un d'eux, dans cette recherche pour récupérer leur dignité. Je travaille à la maison à la fabrication de yogourts. Je travaille aussi au jardin et accompagne Patrick dans la construction de la chapelle de notre quartier en cherchant et en achetant le matériel". José Luis ajoute: "Maintenant j'assure une présence plus continue à la fraternité et au quartier. Je laisse peu à peu le travail avec les aveugles pour que l'archidiocèse l'assume en entier. Nous voulons Oswaldo et moi trouver une insertion plus dans le quartier comme chauffeurs de taxi, chacun de nous à mi-temps: c'est un travail simple qui nous donnera un contact habituel avec les gens qui vont et viennent pour le travail ou les études. Ce sont des taxis collectifs qui conduisent les gens jusqu'à la route principale pour y prendre les transports publics et vice versa les ramènent au quartier. Autrement je continue l'accompagnement des jeunes et l'accueil à la maison."

 

- de Max  (fraternité de Titicachi, Bolivie)

Nous sommes actuellement quatre jeunes et moi. Ils viennent de Titicachi; le matin nous prions ensemble, ensuite nous travaillons le matin et l'après-midi nous étudions des thèmes de catéchèse de l'Eglise. Les soirées, ils m'accompagnent pour les Eucharisties; ils font eux-mêmes les célébrations de la Parole et préparent les enfants à la première communion. Par cette expérience, je voudrais aider à former de bons laïcs qui connaissent leur Eglise et qui sait si l'un ou l'autre frappera un jour à la porte du séminaire!

Au niveau de la promotion féminine, les jeunes femmes assistent un jour par semaine aux cours du Cetha[1] qui se font dans les villages mêmes. Les femmes plus anciennes ont d'autres cours… Elles continuent de produire leurs tissus et leurs toiles brodées de scènes de la vie de chaque jour; elles les ont bien vendues cette année à cause de la qualité de leur travail et aussi grâce aux amis qui les vendent en Suisse, en Italie ou en Allemagne.

Il y a beaucoup de tension dans le pays, même autour de la question de l'éducation. L'Eglise est très fortement impliquée dans le domaine de l'éducation dans les campagnes et dans les quartiers populaires des villes. 20 à 25 % de l'éducation est entre ses mains. C'est sûr que ce travail de l'Eglise profite beaucoup aux populations appauvries. Mais notre gouvernement a un projet socialiste et voudrait s'occuper seul de l'éducation…

Deux médecins cubains sont venus nous aider en juillet. Ils ont été reçus à bras ouverts, car notre médecin bolivien était surchargé, malade et en fait souvent absent. Les médecins cubains ont travaillé avec beaucoup d'ardeur, donnant les médicaments qu'ils avaient amenés de Cuba…


 

[1] Centre de formation des adultes à Titicachi.