Fraternité de Fortin Olmos (Province de Santa Fe, Argentine)

 

En 1960, les premiers frères sont arrivés en Argentine et ils ont commencé une fraternité à Fortin Olmos, pas loin de Reconquista dans le Nord du pays. Dix ans après, cette fraternité accueille ceux qui sont attirés par la Fraternité. Mario nous parle de la vie à Fortin Olmos juste avant l'arrivée de Mauricio.

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Ici le travail ne manque pas, comme d'habitude. Je m'efforce de constituer des petites communautés dans les différents centres habités, et de former des laïcs capables d'assumer des responsabilités apostoliques. Au km 89, c'est à dire à neuf kilomètres de Fortin Olmos, nous sommes arrivés aussi à former une commission de voisins qui s'occupent de la vie du village, des nécessités plus urgentes des gens et aussi de la vie religieuse, liturgique. Ils ont beaucoup d'enthousiasme, un grand désir d'apprendre, de faire quelque chose, de croître humainement et chrétiennement.

Peu à peu on sent s'éveiller aussi un esprit de solidarité, de fraternité entre les gens d'Olmos. Il y a une commission élue par les gens qui s'occupe de construire des maisons aux gens qui n'en ont pas, et de payer une pension aux plus vieux qui sont sans ressources, d'intervenir pour les nécessités urgentes.

Roger, entre progressivement dans la vie d'ici. Grâce à son travail de bûcheron, des jeunes se sont beaucoup approchés de la fraternité : ce sont tous des compagnons de travail.

La situation d'injustice est grave. Les ouvriers sont payés avec un salaire de famine (10.000 pesos au plus par mois), aucun patron ne paye le salaire familial, ni ne paye les jours de vacances, de fête, etc. Je suis en train de chercher à faire intervenir les autorités dans ces problèmes vitaux pour les pauvres gens d'ici. Le problème serait résolu si le gouvernement envoyait l'argent directement aux ouvriers. Il faut pour cela changer une loi. J'ai demandé à l'évêque d'intervenir. Il m'a promis qu'il le ferait.

Plus le travail augmente, ainsi que tous les problèmes et les situations difficiles qu'il faut de quelque façon arranger, plus on sent la nécessité de la contemplation, du désert, de l'union continue avec le Seigneur, dans la pauvreté d'esprit, dans le détachement plus complet.

Nous attendons deux postulants possibles, qui devraient arriver ces jours-ci. L'un d'eux est diacre. Arturo dit qu'ils devraient réparer une petite maison abandonnée et vivre là.