FRATERNITES EN AFRIQUE DE L’EST

La Fraternité de l’Evangile est présente en Afrique de l’Est depuis 30 ans. Actuellement la Région a la richesse de compter neuf frères de diverses origines et nationalités : 5 africains (2 congolais, 2 kenyans, 1 tanzanien), 1 indien, 3 européens (1 belge, 1 français, 1 italien), et 2 novices kenyans. Cela fait un beau mélange ! qui est cependant tempéré par l’unité de la langue (anglais et kiswahili), ce qui facilite par ailleurs le fait que les frères ne sont pas liés à une fraternité, ils bougent, selon les nécessités, entre les trois fraternités que compte la région : une à Nairobi (Kenya), et deux en Tanzanie.

 

Vitalis Diaire de  Vitalis  (fraternité de Arusha, Tanzanie)

 (Interviewé par Alain )

novembre 2007

-                     Veux-tu nous dire, en quelque mots, d’où tu viens ?

 Je suis kenyan ; je viens de l'ouest du Kenya, de Busia, près de la frontière avec l'Ouganda. Je suis né dans une famille polygame avec 20 enfants de deux femmes. Et je suis le septième de la famille.

-                     Quel est l'environnement chrétien de ta famille?

Mes parents et toute ma famille sont chrétiens.

-                     Est-ce qu'ils sont catholiques jusqu'à maintenant ?

Tous mes frères sont catholiques mais quelques-unes de mes sœurs ont changé. Elles sont devenues protestantes, parce qu'elles se sont mariées avec des protestants. Une est anglicane et deux sont pentecôtistes.

-                     As-tu d'autres frères ou sœurs religieux ?

Non, trois de mes frères ont essayé mais aucun n'a continué.

-                     Qu'est ce que tes parents, frères et sœurs disent de ta vocation religieuse et de ta vocation de Petit Frère ?

Maintenant ils disent partager ma vocation. Mais je peux dire qu'au début ma mère n'appréciait pas ma vocation. Au lieu de joindre les Petits Frères, elle aurait voulu que je continue des études universitaires. Elle a vu que j'insistais, alors elle m'a dit : "Au moins, entre chez les Camilliens".

-                     Pourquoi ? Elle connaissait quelque chose des Petits Frères ?

Celui qui connaissait quelque chose sur les Petits Frères, sur les Frères, c'était mon frère aîné ; c'est lui qui a donné quelques explications sur la vie des frères, des prêtres diocésains et des Camilliens. Et il était du coté de ma mère : j'aurais dû joindre les Camilliens ou les prêtres diocésains… pas les frères. Les frères, ils n'étudient pas beaucoup, ils ne sont pas respectés dans la société. Ma mère savait que les frères, on les appelle "frères" [1]… et si vous êtes appelés "frère", cela veut dire "quelqu'un qui est pas très intelligent".

-                     "Pas très intelligent?"

Oui, c'est ce qu'on dit dans notre langage.

-                     Tu étais en contact avec les Camilliens. Ils sont au service des malades. Qu'est-ce qui t-a fait passer chez les Petits Frères ?

C'est le genre de vie que j'avais en tête. Je vois, pour moi, la vie à la suite du Christ comme une vie simple où il y a égalité dans la fraternité.

-                     Entre qui ?

Entre les gens avec qui nous vivons, entre les prêtres, les frères… Egalité, c'est-à-dire ne pas te voir à un niveau supérieur, mais à égalité avec les autres.

-                     Et tout ça, ça vient d'où ? Est-ce que c'est à cause de ton tempérament… de ce que  tu n'es pas sûr de toi… que tu ne veux pas te mettre au-dessus des autres… ou est-ce que c'est à cause de l'Evangile, dans la ligne de la vie de Jésus ?

Oui. En fait tout cela est lié, mais d'abord je voudrais dire que çà vient de la façon dont je vois la vie de Jésus : quelle devrait être une authentique suite de Jésus ? Oui, quand j'ai fini l'école secondaire, pendant l'année d'attente, avant de joindre l'université, je passais beaucoup de temps à lire les évangiles.

-                     Qu'est-ce que tu as fait pendant cette année-là ?

La première partie de l'année, j'ai cultivé. J'avais un quart d'hectare de légumes. Oui, à la maison : légumes, tomates, "sukuma wiki" (une sorte de choux). Je vendais tout cela et je réussissais bien. J'avais le plan de continuer, quand j'ai été invité par un ancien compagnon de secondaire à enseigner comme volontaire dans une école primaire. L'école était un peu loin de mon village et je logeais chez une tante. J'ai travaillé là trois mois, et puis on m'a demandé d'enseigner à l'école secondaire. J'ai dû alors louer une maison dans un autre village.

-                     C'était un travail volontaire ou étais-tu payé ?

Un petit salaire, oui, 3500 shillings (40 euros) par mois ; à cette époque c'était un bon salaire pour moi. 

-                     Et pendant ce temps tu réfléchissais et lisais les évangiles ?

Le temps où je réfléchissais sur l'Evangile était le temps de travail au jardin, près de la source. Je me donnais alors le temps de lire, de réfléchir et de prier. Je restais au jardin tout le jour. Ma sœur m'apportait la nourriture. J'avais à planifier où planter, où étendre le terrain, arroser…

-                     Revenons à la Fraternité, comment l'as-tu découverte ?

Je ne connaissais pas la Fraternité. Quand les Camilliens m'ont invité, j'ai fait un essai de deux jours pour voir leur genre de vie. Immédiatement j'ai vu que ça ne correspondait pas à ce que je cherchais. Revenu à la maison, ce n'était pas facile de prendre contact avec des congrégations. Je suis allé à Nairobi vivre avec mon frère qui habite là, parce que c'était plus facile de rencontrer des congrégations. J'ai cherché sérieusement. Par des amis, en visitant des paroisses, en lisant des présentations ici ou là. En fait j'ai lu quelque chose des Petits Frères par un ami de l'école secondaire qui lui aussi cherchait.

-                     Il avait un feuillet nous présentant ?

Oui, un "livret" que Joji lui avait donné lors d'une célébration. En fait c'était la dernière présentation qui tombait entre mes mains, après celles des Comboniens, des contemplatifs, des Jésuites etc. J'ai lu les informations. Quand j'ai lu cette présentation, je me suis dit : "C'est ce que je cherche". J'ai échangé avec mon ami : "C'est là où je veux aller". Il m'a répondu : "Non, ce n'est pas ta place".

-                     Et lui-même voulait joindre quelle congrégation ?

Il m'a dit qu'il voulait rentrer chez les Petits Frères. Quand je lui ai dit : "Je veux me joindre à eux aussi". Il m'a répondu : "Non, ce n'est pas ton genre de gens, tu es fait pour les Jésuites, les Comboniens. Ils vivent là tout près". En fait nous vivions tout près des Comboniens. Mais j'avais déjà pris contact avec eux et c'était les Petits Frères que je voulais joindre.

-                     Et tu es allé visiter la fraternité de Dagoretti Corner ?

J'ai écrit à Joji pour plus d'informations, qu'il m'a envoyées. Il m'a invité à passer trois jours avec eux, ensuite je suis retourné à la maison, et il m'a invité de nouveau à rester avec eux deux semaines.

-                     Ensuite tu as commencé ton postulat ?

La première année j'étais pré-postulant et j'ai étudié l'électricité. Ensuite j'ai commencé l'année du postulat. On attendait un jeune du Congo. Je travaillais au "Kenyatta Hospital" comme électricien. Et nous suivions aussi des cours pour postulants.

-                     En te souvenant de ce temps de postulat, qu'est-ce que tu as découvert pour ta vie spirituelle, pour ton cheminement spirituel ?

D'abord je peux dire que j'étais attiré par la vie simple, mais ce n'était pas facile. Dès le commencement j'ai découvert que j'avais à faire effort si je voulais continuer. C'était très clair.

-                     Quand tu dis 'faire effort', tu veux dire dans quelle direction ?

D'apprécier la vie que je voulais vivre, son terre-à-terre, cultiver le goût des choses simples, aimer les gens simples…

-                     Après tu es allé à Arusha pour le noviciat ?

Oui et nous avons commencé à deux, mais avant la fin de la première année Tsenge (du Congo) est parti. Je suis resté seul. Heureusement Richardi est venu se joindre à moi. Il continuait son noviciat commencé à Dodoma cinq mois auparavant.

-                     Quelles ont été les expériences importantes de ce temps de noviciat ?

Une des principales expériences que j'ai eue fut que cette vie je ne pouvais pas la vivre par mes seuls propres efforts. J'avais à mettre ma confiance en Jésus comme en Celui qui m'appelait à vivre cette vie. Autrement ce n'est pas possible. C'est un appel.

-                     Tu t'es renforcé dans ta vocation et tu as fait tes premiers vœux. Ensuite tu es parti à Nairobi-Kangemi.

A Kangemi, mon travail principal était la maintenance électrique à Kibagare School dans les deux sections, primaire et secondaire. Cela a duré presque deux ans.

-                     Dans la vie de Kangemi et de Kibagare, à la fraternité, avec les voisins, au travail, quelles ont été les plus importantes expériences pour toi ?

Pendant cette période, j'ai vraiment aimé mon travail. J'ai aimé travailler avec les gens avec qui j'étais et j'avais une bonne relation avec eux. Ils se trouvaient libres d'échanger avec moi sur leur vie, comment la vie était pour eux.

-                     Par exemple ? Ils échangeaient sur quoi ?

Ils échangeaient sur les difficultés qu'ils avaient dans la vie avec leurs maigres salaires. Par exemple, la femme de l'un était malade, mais il n'avait pas assez d'argent pour l'amener à l'hôpital. Un autre aurait voulu visiter sa femme à l'hôpital, mais à cause du travail il ne pouvait pas y aller. Un autre avait son frère malade ; il était venu vivre chez lui, mais il avait très peu de place à la maison ; et il n'avait déjà pas assez d'argent pour faire vivre sa propre famille…

-                     Si tu compares avec les Sœurs qui tenaient l'école, comment vois-tu tes relations avec les travailleurs ?

Les employés voyaient les Sœurs comme des patronnes qui devaient s'assurer que les choses tournaient bien. Tu vois, les relations entre patrons et subordonnés ! Pour moi c'était différent, je travaillais avec eux tout le jour. J'étais comme eux, supervisé par les Sœurs. Ils me prenaient comme l'un d'eux.

-                     As-tu eu l'occasion de les rencontrer en dehors de l'école ?

Bien sûr, je les ai visités chez eux. Ils m'invitaient et nous avons eu l'occasion de nous asseoir ensemble et de converser.

-                     Est-ce qu'ils comprennent ce que c'est que la Vie Religieuse ?

Peu comprennent. Ils font la différence entre les religieux qu'ils ont coutume de voir faire leur travail comme propriétaires d'institutions, et les religieux qui travaillent avec eux.

-                     Mais au sujet de ta consécration à Dieu ?

Ils comprenaient  que nous n'étions pas mariés, et ils voyaient comme une très difficile chose de ne pas être marié.

-                     Et toi, qu'est-ce que tu penses ? Est-ce que c'est une chose difficile ?

Je ne peux pas prétendre que c'est une chose facile, c'est dur comme les autres manières de vivre : le mariage aussi a ses difficultés. Aussi je ne peux pas mettre les choses sur ce plan : c'est dur en soi. Les difficultés font partie de la vie. C'est difficile comme le mariage est difficile, comme les autres façons de vivre sont difficiles. Mais la question n'est pas la difficulté, la question est la valeur de la vie. Qu'est-ce que je suis ? (rires).

-                     Tu leur as parlé des valeurs que tu veux vivre ? Pourquoi cette sorte de vie ?

Ce que je peux dire est que le compagnonnage avec Jésus est pour moi différent que dans le mariage.

-                     En dehors du travail, quelles autres activités as-tu eu à Kangemi ?

J'étais aussi engagé dans la paroisse. Kibagare était à 20 minutes de marche de la  fraternité, c'était en dehors du territoire de la paroisse. A la paroisse, je travaillais avec des enfants de la rue, dans un centre près de la fraternité. J'enseignais le catéchisme et j'étais une sorte de directeur spirituel… C'était du travail ! On me demandait, pour les enfants qui voulaient être baptisés, quand il y avait besoin de messe ou pour d'autres services, c'était plus que de faire du catéchisme.

-                     Qu'est-ce que tu te rappelles des voisins?

Ils appréciaient notre présence à un niveau spirituel, et pas parce que nous les aidions matériellement.

-                     Et la vie fraternelle ?

Je me souviens que j'ai eu à vivre avec des frères plus anciens et j'étais le plus jeune. Ce que je peux ajouter est que dans cette fraternité j'ai pu grandir, l'expérience de cette vie de fraternité m'a fait grandir comme être humain.

-                     Après deux ans à Kangemi, tu es retourné à Arusha pour les études de philosophie. Où est-ce que tu étudies et avec qui ?

J'étudie au centre d'études des Spiritains avec des séminaristes de différentes congrégations, Pères Blancs, Assomptionnistes, Pallottins, Falsariens, Bénédictins et aussi des Sœurs Augustiniennes. Je suis un programme de deux ans, mais ce n'est pas un programme normal. Je choisis des cours ici et là, les autres suivent un programme de trois ans.

-                     Cela est source de difficultés ?

La première année, quelques professeurs n'appréciaient pas beaucoup que quelqu'un ne suive pas tous les cours ; il y avait des cours qui se chevauchaient. Quelquefois je me retrouvais en dehors de la classe. Mais d'autres étaient prêts à aider.

-                     Et les étudiants ?

Quelques-uns s'interrogeaient et se demandaient pourquoi je ne suivais pas tout le programme. D'autres disaient : "Çà c'est difficile, je ne pourrais pas". Et d'autres : "C'est bien. Je pourrais choisir ce que je veux ! Certains cours ne sont pas utiles". Chaque étudiant réagit différemment. Mais j'ai aussi quelques amis avec qui je peux échanger.

-                     Tu as des cours de philosophie et aussi de français ?

Oui, j'ai commencé à étudier le français à Nairobi : six semaines à l'Alliance Française.

-                     Qu'est-ce que ça t'apporte toutes ces heures à lire et à écrire sur la philosophie ? Est-ce que c'est utile pour ta vie ?

Je pense qu'il faut d'abord dire que c'est tout à fait théorique. A la fin de la première année, je me suis demandé : "Qu'est-ce que je suis en train de faire ? A quoi ça sert ?" parce quand tu es en classe, tu étudies des principes, tu vois des choses étudiées qui sont claires : c'est comme ça et je pense comme cela, donc c'est comme cela, etc. OK, bien ! J'ai appris certains concepts qui ont corrigé certaines de mes idées et confirmé d'autres. C'est excitant et c'est une bonne expérience. Après coup, tu réalises que la vie ne finit pas là….

-                     C'est juste le commencement.

Oui ! et un tout petit commencement. Les études m'aident à clarifier certaines choses, mais tu as ensuite à les faire descendre en toi, à les intégrer. Cela conduit à de la frustration ; tu vois que tu connais, tu as la connaissance de cela, mais tu as à les digérer, à les laisser aller leur chemin en toi. Il faut les appliquer à la vie pratique.

-                     Est-ce que tout cela rentre dans ta vie de prière ?

Ces jours-ci nous étudions l'existentialisme qui insiste beaucoup sur l'expérience de l'individu. En particulier Kierkegaard m'aide à voir l'importance de ma relation avec Dieu, il insiste sur cette responsabilité que j'ai face à Dieu. Dans un sens, ça m'éclaire.

-                     Quels sont les cours qui t'inspirent le plus ?

Jusqu'à maintenant, d'abord la métaphysique. : c'est très abstrait, mais actuellement ça m'aide à voir certaines fausses conceptions sur la façon de regarder le monde en général... Ensuite, il y a l'éthique, qui concerne la vie pratique.

-                     Toutes ces lectures et ces études ! Tu penses que ça t'aide à aimer mieux ton voisin ?

Ce n'est pas si direct que ça. C'est vrai que ça m'aide à être, à être moi-même. La façon dont je conçois la réalité autour de moi a des effets sur moi d'abord. Et la façon dont je suis affecté par ces conceptions, même si elles sont abstraites, affecte mes relations avec les autres.

-                     Ainsi tu vis dans un monde abstrait et au milieu de beaucoup de livres… Comment est-ce que tu équilibres ta vie, comment est-ce que tu restes Vitalis, un Petit Frère ? ... Si je mets la question d'une façon différente, comment organises-tu tes journées ?

Normalement je me lève à… cela dépend de l'heure à laquelle je suis allé au lit la veille. Normalement avant que je ne parte à l'école, nous avons la prière et le vendredi nous avons messe avec la participation des voisins. Après le petit déjeuner, je vais au centre d'études en bicyclette. J'essaye de prendre 40 minutes pour revoir mes notes de cours avant d'aller en classe. Après la série de cours, j'ai le repas du midi au centre et ensuite quelques minutes pour me reposer, car on m'a donné une chambre là-bas. Quelquefois je vais me promener près de l'étang à poissons avec des amis, et à deux heures je suis à la bibliothèque jusqu'à quatre heures. Je reviens à la fraternité entre 5h30 et 6h. Certains jours il faut faire la cuisine, mais comme nous ne sommes actuellement que deux ce n'est pas un gros travail. Ensuite je vais visiter quelques voisins ou il y a toujours un petit travail à faire. A la prière du soir nous sommes normalement ensemble. Nous avons le souper à 8 heures et quand j'ai assez d'énergie j'étudie ensuite jusqu'à 11h ou 11h30 de la nuit.

-                     Est-ce que tu as le temps d'aller à l'ermitage ?

Chaque mois. La dernière fois j'y suis allé quatre jours : deux pour prier et deux pour écrire un mémoire.

-                     Est-ce que tu as des rêves pour ton futur ? Comment est-ce que tu te vois comme Petit Frère en Afrique de l'Est ?

Pour moi est importante l'insertion au milieu des gens, comment exprimer ce "vivre-avec". Je pense que le genre d'insertion à Kangemi, avec une petite maison au milieu des gens, convient bien. Ça exprime de façon visible notre désir d'être en communion avec les gens. Ici, à Arusha avec le genre de maison que nous avons, notre insertion au milieu des gens est moins évidente. Tu vois, nous avons un grand jardin et notre maison est à nous, alors que les voisins louent la leur. Je ne peux pas dire que notre niveau de vie est élevé, mais il est différent de celui de nos voisins, et ça affecte nos relations avec eux. Mlangareni [2] est encore un environnement différent.

-                     Est-ce que tu te trouves à l'aise dans ta vocation de Petit Frère dans une maison de location comme celle de Kangemi?

Même à Kangemi, nous ne sommes pas au même niveau que celui de nos voisins, mais la façon d'être de la fraternité va bien avec la vie ordinaire des gens.

-                     Merci, Vitalis. Je pense que les frères vont apprécier ce que tu as partagé.

[1] En français dans le texte (les premiers missionnaires étaient des français). Cette transcription phonétique de "frère" est une des façons d'appeler "les religieux non-prêtres" dans certaines parties du Kenya et de la Tanzanie.

[2] Fraternité du noviciat, à une vingtaine de kilomètres d'Arusha.