Année sabbatique de Yesudas en Inde
Yesudas est en Inde pour une année sabbatique.
Il est arrivé à Goa directement depuis l'Afrique de l'Est, où il était
en fraternité, accueilli par Giuliano, le prieur, et Vishwas.1
Diaire de Yesudas
Pour la première fois, Giuliano et Alex2 sont venus
visiter ma famille. Nous étions aussi très heureux d'aller avec Vishwas
dans sa famille et de passer de bons moments tous les 4 ensemble.
Malheureusement, mon séjour à Goa avec ma famille a été court. Les 6
journées ont passé très vite… et nous sommes partis ensemble jusqu'à
Bangalore. Je retournerai à Goa plus tard, car je vais rester en Inde
un an, avant de retourner en Afrique de l'Est.
Je vis ce
temps sabbatique comme une opportunité d'un travail sur moi-même
faisant partie de mon engagement religieux. J'ai trouvé une
professionnelle, dans la ville de Bangalore, qui me guide dans ce
travail.
Je vis dans la périphérie de la ville de Bangalore, dans un village qui
s'appelle Mylasandra où les Petits Frères de Jésus ont une fraternité.
Bangalore est la capitale de l'Etat du Karnataka et la langue parlée
est le kanada, qui est la langue de l'Etat. J'ai du mal à la comprendre
car je suis né et j'ai été éduqué à Goa, donc mes racines sont dans les
langues du Nord de l'Inde. Toutes les liturgies, pendant la semaine
sainte, ont été en kanada. J'ai du mal à avoir des conversations avec
les gens de Mylasandra. Heureusement, je peux parler Hindi avec
certains, car cette langue est en train de devenir plus populaire,
étant donné que beaucoup de gens du Nord viennent chercher du travail
par ici. Je peux donc me faire comprendre quand je pars en ville.
A la fraternité de Mylasandra, nous sommes 3 frères : Michael, Kumar et
moi-même. C'est une maison qui a été construite avec des objectifs
similaires à ceux de la fraternité de Mlangareni (en Tanzanie). Il y a
assez de places pour y accueillir du monde et pour la formation des
jeunes qui voudraient avoir une expérience de vie religieuse. Il y a
assez de travail ici.
Il y a pas mal de catholiques qui appartiennent à la classe pauvre. Les
villageois ont plus de moyens financiers et sont les propriétaires des
carrières et des briqueteries : ils emploient des travailleurs qui
viennent d'autres états, mêmes lointains, en les payant très peu : ils
doivent fendre des plaques de granit pour les réduire en lames ou en
pierres rectangulaires qui sont utilisées dans la construction. Ce
travail est fait dans les carrières, sous un soleil qui tape fort.
Autour de midi, nous sommes habitués à entendre le bruit de fortes
explosions nécessaires pour extraire les grandes plaques. Dans notre
ville qui s'étend très vite, il y a une grande demande pour ce type de
matériel.
Le centre de Bangalore est situé à 18 km d'ici, et je suis en train de
le découvrir. Les routes sont habituellement pleines de voitures et de
motos, parmi lesquelles les vélos et les piétons font de leur mieux
pour avancer et pour se frayer un chemin. Après la fatigue d'une
journée de travail, les gens ont beaucoup de patience pour attendre au
milieu des bouchons. J'aime beaucoup circuler en vélo et j'espère que
j'arriverai à survivre en circulant parmi toutes ces routes encombrées.
Il faut tout de même dire que bientôt (l'année prochaine), il y aura un
métro… mais il va circuler au-dessus de nos têtes !
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