La première journée a été entièrement occupée par un tour de table où chaque frère a exposé ce qu’il vivait, en même temps que son point de vue sur la situation de son pays d’insertion. Ce fut une première reconnaissance mutuelle dans la diversité des insertions et dans les problèmes communs à tout le continent. La deuxième journée, Victor Codina (un ami jésuite théologien, auteur entre autres de « Pour une Eglise nazaréenne ») a animé nos débats avec un questionnement sur la vie religieuse dans notre monde et notre Eglise dans ce temps de crise. Un beau témoignage chez un homme qui a été présent comme jeune théologien a une session du Concile Vatican II, qui s’est enthousiasmé pour le Concile et ses applications et qui a ressenti avec douleur les crispations sur le passé et les retours en arrière qui ont suivi. Il nous a aussi bien sûr partagé l’espoir que suscite le nouvel "évêque de Rome", en même temps qu’il nous faisait remarquer que les grandes transformations de l’Eglise surgissent d’en bas, depuis les laïcs, les pauvres, les femmes, les marginaux, à partir de l’Evangile, nous convertissant à Jésus de Nazareth et à son Royaume. Le troisième jour, nous avons entrepris une révision de vie qui s’est étendue sur deux jours, sur le thème de « l’acceptation » suggéré par Marco. Une révision de vie dense qui nous a permis de nous connaître mieux en profondeur et de nous comprendre mieux dans le respect des options de chacun. Le dimanche a été un jour de fête avec la traditionnelle journée « portes ouvertes » et les vœux d’Hector. Les amis sont venus nombreux, certains même de La Paz et de Santa Cruz.