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De Gil Barianga Arusha, avril 2015
Je viens encore vous donner quelques nouvelles après mon dernier diaire et après ma première profession. J'ai arrêté le travail au garage de St Gabriel le 15 octobre 2014. Après avoir passé une semaine à Mlangarini, je suis retourné à Olorien avec Joji et de là nous nous sommes rendus au lieu de la retraite en préparation de mes vœux. Cette retraite a duré une semaine après laquelle je suis retourné à Mlangarini. Le 8 décembre, j'étais de nouveau à la fraternité d'Olorien pour accueillir les jeunes frères qui venaient pour la réunion des moins de 50 ans. Ils sont arrivés le jour suivant, dans l'après-midi avec Bruno et Giuliano qui devait faciliter la rencontre, rencontre qui devait avoir lieu juste après mes vœux. C'était une soirée très chaude, la maison était pleine de frères partageant nourriture et paroles. Cela a été un bon moment de socialisation qui nous a permis de se connaître les uns les autres. Le jour suivant, nous nous sommes divisés en plusieurs groupes, un frère d'Arusha avec quelques uns de nos hôtes, et nous sommes partis visiter Arusha. L'objectif était de leur faire connaître nos fraternités et les lieux où travaillent les frères. Cela s'est prolongé pendant 3 jours. Le 4e jour, nous avons eu une session avec une petit sœur Kenyane sur l'interculturalité; le but de cette réunion était de prendre conscience des richesses comme des défis qui nous font croître jour après jour. Le 13 décembre a été mon jour historique : je me suis engagé officiellement en présence du prieur et des jeunes frères. Cela a été un jour merveilleux pour moi et pour les frères qui y ont participé. Il y avait aussi quelques amis de nos deux fraternités de Tanzanie. Le jour avant la profession, nous avons visité et pique-niqué à Tarangire, un des parcs national de Tanzanie. Nous y avons passé une journée entière en prenant beaucoup de plaisir à regarder les animaux sauvages: éléphants, singes, antilopes et même à la fin le lion. Le 18 décembre, les jeunes frères, nous nous sommes rendus au lieu de notre réunion. Nous y sommes arrivés juste pour midi. Dans l'après-midi, guidé par Giuliano qui était assisté par Bruno, nous avons décidé du programme de ces journées. Le jour suivant, nous sommes entrés dans l'esprit de cette rencontre, en partageant les expériences de chacun, depuis le jour où il a rejoint la Fraternité. Cela a été très riche de découvrir nos différents contextes, et en même temps la communion dans la même spiritualité. Nous avons partagé nos grâces, nos défis et nos motivations: il me semble qu'il y avait beaucoup de points en commun. Nous avons aussi partagé nos rêves, et alors j'ai découvert que nous sommes différents pour ce qui concerne le futur de notre famille. Même un frère a dit qu'il n'était pas préoccupé par la possibilité que la congrégation vienne à disparaître s'il n'y avait plus de vocations. Nous avons terminé la rencontre avec une journée de retraite animée par notre frère Alain. Il nous a partagé comment on peut réanimer les espoirs perdus. Il nous a parlé par exemple de ces femmes déjà affectées par le Sida mais, qui fabriquent des choses magnifiques comme des accessoires, des sacs, etc, avec de simples sachets en plastique que tout le monde jette. A la messe de la nuit de Noël, notre frère le plus loquace (Gianluca) a été aussi le plus élégant. La journée de Noël nous l'avons passée tous les frères ensemble en partageant repas, histoires, cadeaux etc. Dès le lendemain, certains des frères partaient en voyage pour retourner dans leur pays. J'ai apprécié que Alberto soit resté encore un mois. Maintenant il est de retour en Europe. Par contre, Gabriel est toujours avec nous, et il est en train de vivre des expériences diverses dans nos fraternités d'Afrique de l'Est. Le 4 janvier 2015, je suis retourné à la fraternité de Olorien où je vis avec Alex et Gustavo. Gustavo va tous les jours à l'école où il enseigne et revient à la maison tard le soir. Alex aussi va à l'atelier de menuiserie où il travaille en tant que formateur des jeunes. J'ai commencé officiellement ma formation de mécanicien dans un centre des Pères du St Esprit qui se trouve à Tengeru, à 30 km d'Arusha. La formation en elle-même n'est pas un problème car, comme j'ai travaillé dans un garage pendant ma deuxième année de noviciat, c'est assez facile pour moi. Mais ce qui est un véritable défi pour moi, ce sont les personnes que je dois rencontrer chaque jour. La relation entre formateurs et élèves n'est pas du tout bonne ; je trouve que les formateurs se croient des grands patrons et cela produit des incompréhensions. Je ne vois comment les élèves peuvent se sentir confortables si la situation ne change pas. Ils doivent toujours s'incliner devant des attitudes irrespectueuses. Même si les leaders veulent être stricts, ils n'arrivent pas à leurs objectifs. C'est vraiment un endroit où j'expérimente beaucoup de mauvaises choses comme je n'en ai jamais expérimentées ailleurs comme étudiant. A part ces défis dont je viens de parler, je dois me lever très tôt le matin pour me préparer et prier l'heure d'adoration. Puis, il y a le long parcours jusqu'à l'école et la relation compliquée avec le contrôleur des transports en commun. Quand je reviens à la fraternité, j'essaie d'avoir quelques activités. Je dois aussi revoir mes leçons, etc… et à la fin de la semaine, souvent je me sens extrêmement fatigué.
Pour ce qui est des activités apostoliques, je passe du temps avec les enfants du quartier qui viennent des petites communautés de base auxquelles je me joins pour la prière. Nous nous rencontrons chaque samedi, mais de temps en temps, je ne peux pas être présent car je vais à l'ermitage. Bien uni à vous tous. Gil.
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