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Diaire de Héctor Salazar

Janvier 2015


hector

Giuliano m'attendait à Bruxelles pour partir ensemble en Afrique. Nous avons voyagé aussi avec Gianluca et Michael. A l'aéroport de Addis-Abeba, où nous avons changé d'avion, Gabriel et Alberto nous attendaient. Nous avons ainsi continué ensemble le voyage. Bruno et Alain nous attendaient à l'aéroport de Nairobi et je me suis rappelé une expression que j'avais lue dans un magasin à Bruxelles : "Acuna matata". Cela a été les premiers mots de ma salutation aux frères. Avec Alain et Bruno nous avons fait des visites : les PSJ, l'association où Alain a travaillé, les voisins… Nous avons aussi passé une soirée dans la communauté des jésuites où Alberto, Gianluca et Michael allaient dormir.


Après 3 jours à Nairobi, nous avons voyagé pour la Tanzanie avec Bruno. Alain, lui, nous a rejoints plus tard pour nous donner une journée de retraite. Bruno a organisé très bien tous les déplacements. Un grand merci à lui pour avoir organisé très bien cette rencontre en Tanzanie. Nous sommes arrivés autour de midi à Arusha où Julius, Gustavo, Gil et Alex nous attendaient avec un bon repas. Nous avons passé quelques jours à Arusha pour nous acclimater, commencer à partager et à nous connaître, comme aussi connaître la ville et les voisins. Je crois que ces journées nous ont beaucoup aidés. Nous avons connu Marta et Musa, toutes les deux albinos, et j'ai été ému par ce que Marta nous a partagé sur la condition des albinos. Nous avons connuHector la paroisse des frères, et avec Alex, nous avons visité l'atelier où il travaille. Nous avons aussi visité l'école où Gustavo enseigne et où les étudiants apprécient son travail comme aussi sa présence.Lors d'une promenade en ville, Gianluca nous a parlé de l'histoire de la Tanzanie. Je pense que tout cela, il l'avait appris lors de sa première visite ici à Arusha. Nous avons aussi passé une belle journée safari dans un parc national où nous avons vu des éléphants… des girafes… des zèbres… etc… et même à la fin un lion…

Gianluca a été très content de le voir, je ne pense pas que c'était le "roi lion", mais il paraissait très fort, peut-être que c'était son cousin.

Bruno-HectorPuis, nous sommes allés à Mlangarini, un bel endroit où a lieu le noviciat. C'est là que vivent Bruno et Joji. C'est Bruno qui est chargé du noviciat. C'est dans la chapelle de la fraternité que nous avons célébré les premier vœux de Gil et le renouvellement des vœux de Julius. Une célébration simple, mais avec des chants profonds. On voyait Gil très content, c'est vrai que c'est un frère qui sourit toujours. Après la célébration, nous avons eu un bon repas. Pendant notre séjour à Mlangarini, nous avons aussi visité les voisins et participé à l'eucharistie en Kiswahili. J'ai beaucoup aimé tout cela et j'ai l'impression que les gens ont la musique en eux-mêmes. Ils chantent et dansent très bien. J'ai vu que des gens apprécient ce moment de rencontre, et les frères sont bien présents dans la vie et les célébrations des gens.


PGustavo-runouis nous avons été chez les sœurs capucines pour quelques jours de rencontres. Malgré les différences de cultures, langues, nationalités et même d'âge, mon impression est que nous avons vécu quelque chose de très fraternel et amical entre nous. Ceci montre que nous avons beaucoup de points en commun et que ces points nous portent à rencontrer les gens les plus fragiles. Pour moi, cette expérience de rencontrer les autres frères jeunes a été une très belle expérience malgré la difficulté de la langue. Giuliano m'a aidé beaucoup pour les traductions comme aussi m'ont aidé Gabriel, Gianluca et Alberto. Je voudrais mentionner comme un apport très important la réflexion du pape François sur la vie consacrée quand il dit : "Vous n’avez pas seulement à vous rappeler et à raconter une histoire glorieuse, mais vous avez à construire une histoire glorieuse ! Regardez vers l’avenir, où l’Esprit vous envoie pour faire encore avec vous de grandes choses".

D'un autre côté, on parle beaucoup ces derniers temps et aussi dans nos fraternités, du manque de vocations et du vieillissement. Je pense que c'est un défi que de regarder le présent pour nous laisser interpeller par l'Esprit Saint. Ce thème des vocations a été bien présent dans notre rencontre, et nous nous demandions si ce grand défi ne serait pas dû à notre style de vie. Je ne pourrais pas dire par là que nous sommes meilleurs que d'autres institutions religieuses, mais la majorité des jeunes qui frappent à notre porte, souvent ne comprennent pas bien notre manière de vivre et sont interrogés par notre manière de partager et de marcher avec les gens par le travail. A ce sujet du travail, il a été très intéressant de nous écouter les uns les autres pendant la rencontre. Personnellement, je Bruno-Albertovis cela fortement car il n'a pas été facile pour moi de trouver du travail depuis le début dans la Fraternité jusqu'à mon séjour à Cochabamba. J'ai toujours trouvé du travail, grâce aux relations des frères. D'autres frères ont partagé la difficulté qu'ils ont à trouver du travail, en particulier quand on est étranger dans un pays : on travaille souvent dans des organismes sociaux comme volontaire ou avec une mauvaise rémunération. Je crois que nous devons être bien conscients de tout cela car aujourd'hui beaucoup d'hommes et de femmes souffrent à cause du travail. Nous avons ici une grande mission pour nous comme frères : accompagner et écouter tous ces gens qui font la queue, à la recherche d'un travail.

J'ai été impressionné de découvrir que le Mexique et l'Afrique sont géographiquement très éloignés, mais ils ont quand même beaucoup de choses en commun, comme par exemple la religiosité populaire parfois très conservatrice et dans laquelle la distribution des sacrements devient facilement un marché.

J'ai apprécié aussi le fait que les frères pensent à la possibilité d'ouvrir la porte à des jeunes qui voudraient vivre de notre spiritualité, mais sans s'orienter vers une vocation religieuse, car aujourd'hui assumer un engagement durable coûte… et ce n'est pas seulement au niveau de la vie religieuse, mais aussi dans la vie de couple. Je me demande comment on pourrait répondre à touts ces défis.

Je suis convaincu que quelque chose de bon sortira de cette rencontre et je vois dans les frères beaucoup de foi et d'espérance pour continuer à répondre à tous ces défis. Je crois que l'objectif de notre rencontre s'est réalisé : mieux nous connaître, dialoguer, vivre et réfléchir ensemble. Encore une fois je remercie les frères de la Fraternité Centrale et aussi les frères de l'Afrique pour leur hospitalité.