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Lourdes, novembre 2014 En ces jours près de 450 supérieur(e)s de la Conférence des Religieux et Religieuses de France (CORREF) sont réunis à Lourdes pour tenir un rassemblement afin de mettre en commun leurs expériences et se donner les moyens d’affronter l’avenir. On le sait bien, la vie religieuse en France comme dans d’autres pays d’Europe subit de profondes mutations tant pour sa moyenne d’âge que pour le nombre de ses membres et pourtant, de nouvelles réalités se font jour de moindre ampleur que celles du siècle dernier mais pleines de vitalité. L’année de la vie consacrée qui va bientôt commencer mettra sûrement toutes ces initiatives en lumière. La thématique général du rassemblement concerne l’espérance que les Instituts sont appelés à vivre et dont ils ont à rendre témoignage aujourd’hui et demain. Une enquête a été réalisée à l’intérieur des Congrégations sur les épreuves ou les stimulations de l’espérance. Plusieurs ateliers ont présenté des réalisations remarquables, porteuses d’espoir. Parmi les sujets abordés, on peut noter : «Des fondations nouvelles rendues possibles par la fermeture de communautés» ; «la chance de projets partagés avec des laïcs en Famille spirituelle»; «Des communautés fondées en commun par plusieurs congrégations»; « Un mouvement international pour des jeunes à partir des Frères Salésiens»; «La création d’un festival par la Congrégation de SaintJean»; «Des séjours en Asie pour des jeunes volontaires». Les Instituts religieux sont appelés plus que jamais à nourrir des perspectives pour un avenir inventif. C’est à cela qu’ils veulent travailler pendant cette semaine. Au terme de ces quelques jours de rencontre, il faudrait que nos Instituts se mettent lucidement en face des choix qui les attendent. En optant pour l’espérance, il ne s’agit de faire perdurer des structures en accueillant par exemple des jeunes français ou étrangers dans des conditions de vie etde formation insuffisantes, de se replier sur soi ou encore de s’appuyer inconditionnellement sur des laïcs. Il s’agit plutôt de s’ouvrir à la complémentarité en permettant l’émergence de nouvelles pousses dans de bonne condition de soutien mutuel et de collaboration. Dans les dix prochaines années, beaucoup d’Instituts ne pourront subsister. Non seulement, il est nécessaire de préparer les décisions qui s’imposent dans un tel contexte, mais aussi de favoriser l’éclosion de nouvelles réalités de vie religieuse qui pourront bénéficier de l’apport en tout genre de ces Congrégations en voie d’extinction : de nombreuses et heureuses décisions ont déjà été prises en ce sens, mais cela peut et doit s’élargir encore pour toucher à la Pastorale des Vocations, à la collaboration avec les diocèses et à la capacité de ne pas se crisper sur l’autonomie des Instituts. L’annonce de l’Evangile est constamment attendue dans nos sociétés essoufflées. Comment pouvons nous ensemble, favoriser cette annonce et laisser refleurir dans le coeur de tous, l’espérance de Celui qui nous a tout donné en son Fils Jésus dans la force de leur Souffle commun. Frère Jean-Pierre Longeat,
Président de la Corref . VIDEO Intervention du Père Jean-Marie Petitclerc |
Ac
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