Charles
de Foucauld
un
message de fraternité
1858
– naissance à Strasbourg
1916
– mort à
Tamanrasset,
au Sahara
L’itinéraire
de vie de cet homme est surprenant.
Comme
peut-être surprenante notre propre vie à la recherche de Dieu.
Une
courte période militaire... une découverte impressionnée de
l'Islam durant un voyage de repérage topographique au Maroc… une
conversion à l’âge
de 28 ans... une vie de moine pendant 7 ans chez les
cisterciens et une vie d'ermite aux abords d’un monastère des
clarisses
à
Nazareth… enfin, un départ au Sahara comme simple prêtre, par
volonté de rejoindre d’abord ceux qui, à ses yeux, sont « les
plus délaissés » spirituellement, ceux qui n'ont jamais
entendu parler de l’Évangile, tous ceux qui sont les « frères
de Jésus qui L’ignorent », comme il le dit.
A
Tamanrasset, durant les 11 dernières années, il va rentrer dans la
vie du peuple touareg et sa culture qu'il aime et connaît par le
cœur : « Je
ne suis pas ici pour convertir les touaregs mais pour essayer de les
comprendre ». Le
vrai visage de Charles de Foucauld :
Celui
qui se fait frère et ami.
Qui
est Charles de Foucauld pour aujourd’hui ?
.
Un
passionné de fraternité. Jésus, son « bien-aimé
frère, son frère aîné »,
lui
a montré que tous les humains ont le même Père et donc sont tous
frères.
Il
est ouvert à tout ce qui met en communication les humains et les
pays entre eux. Il combat aussi l'esclavage qu'il trouve au Sahara.
Pour lui il s’agit de « travailler
à l’établissement de la Fraternité sur la terre ».
Il
sent de plus en plus sa présence
comme
un défricheur… Il met en place un réseau d’ouvriers
évangéliques et
dans ce but, il crée une Association de missionnaires, laïcs,
prêtres et religieux, étroitement mêlés aux gens. Sa
correspondance le révèle toujours en route, toujours désinstallé,
à la recherche de ceux qui sont pour lui le visage de Jésus de
Nazareth.
Il
se veut « frère
universel ».
Que
veut-il nous dire ?
.
Quatre
mois après son arrivée au Sahara en 1901, il a édifié une
habitation rudimentaire et veut y accueillir des gens de passage, des
esclaves :
« Je
veux habituer tous les habitants, chrétiens, musulmans, juifs et
idolâtres
à me regarder comme leur frère, le frère universel.
Ils
commencent à appeler la maison “la fraternité” et cela m’est
doux. »
Il
souhaite donc, à partir d'un comportement fait de bonté et de paix
envers les autres, que tous, quelles que soient leur identité et
leurs convictions, puissent en arriver
à
le regarder,
lui,
comme un frère.
C’est
bien là
sa vie,
son message : la
fraternité.
Quatre
mois avant sa mort, Foucauld va donner le même message en employant,
un mot proche et aussi fort que « frère » :
ami.
Il
le dit dans une lettre : « Il
faut nous faire accepter des musulmans, devenir pour eux l’ami sûr
à qui on va quand on est dans le doute ou la peine… » Et
devenir cet ami sûr, ça se travaille… L’ami sûr est celui qui
vous tend la main, qui vous aime vraiment, qui pratique envers vous
la vérité. Et ce que dit Foucauld à propos de sa façon d'être
avec les musulmans, il nous faut l'exprimer par rapport à tous, à
tous ceux qui nous sont des « autres », des étrangers
par leur foi religieuse ou leur conviction.
Et
si
cette intuition profonde et vitale devenait le défi de notre vie ?
Qu’en
nous rencontrant, l'autre sache qu’il peut réellement compter sur
nous. Programme simple et quotidien, programme porteur de joie et de
paix qui annonce le Royaume de Dieu dans ce monde qui est le nôtre.
Le
1er
décembre 1916, dans le contexte de guerre mondiale,
Charles
de Foucauld est tué...
Son
message de fraternité est à vivre et à faire connaître... pour
qu'il porte du fruit dans les réalités de vie d'aujourd’hui.
« C’est
en aimant les hommes, qu’on apprend à aimer Dieu »
Arusha (Tanzanie)
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Charles à 18 ans
En Syrie, à Akbès
Charles avec des bléssés
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Tamanrasset 1905
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Charles de Foucauld 1916
Louis Massignon
Louis Massignon paris 1913
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