Charles de Foucauld
Sa jeunesse
Charles
de Foucauld naît à Strasbourg le 15 septembre 1858 d'une famille
chrétienne d'origine périgourdine et meurt le 1er décembre1916,
assassiné. Sa mère meurt le 13 mars 1864 et est suivie le 9 août
de la même année par son père, le vicomte de Foucauld de
Ponbriand, sous-inspecteur des forêts. Charles et sa jeune soeur
Marie sont recueillis par leur grand-père maternel, Charles de
Morlet. Fuyant la guerre entre la France et la Prusse, la famille se
réfugie à Berne, puis à Nancy où Charles prépare, puis obtient
son baccalauréat. Envoyé à Paris au collège des Jésuites afin de
préparer le concours d'entrée à l'école de Saint-Cyr, il
fréquente la ''bohème littéraire'' ce qui l'éloigne de la
religion.
"Je
demeurai 12 ans sans rien nier et sans rien croire, désespérant de
la vérité et ne croyant pas à Dieu, aucune preuve ne me paraissait
assez évidente. Je vivais comme on peut vivre quand la dernière
étincelle de foi est éteinte".
En 1876, il intègre l'école de Saint-Cyr où il mène une vie
dissolue en compagnie de ses camarades, puis, reçu après deux
années de formation, choisi l'école de cavalerie de Saumur.
En mars 1878 son grand père meurt ; il hérite de revenus
confortables qu'il s'emploie à dépenser lors de soirées agitées
en compagnie de son compagnon de chambrée, Antoine deVallombrosa.
Reçu à l'école de Saumur, le lieutenant Charles de Foucault est
affecté au 4e Dragons (qui deviendra le 4e chasseur d'Afrique) à
Pont-à-Mousson en 1880. Envoyé à Sétif en Algérie avec son
régiment, sa conduite fait scandale. Il s'affiche avec une
maîtresse, ce qui lui vaut d'entrer en conflit avec sa hiérarchie
et d'être rayé des cadres pour indiscipline en février 1881. Il se
retire à Évian et y vit ''avec l'inquiétude vague d'une conscience
mauvaise qui, tout endormie qu'elle est, n'est pas toute à fait
morte''. À sa demande, il est réintégréquelques mois plus
tard.
"(Mon
Dieu) ...je faisais le mal, mais je ne l'approuvais ni ne l'aimais.
Vous me faisiez sentir un vide douloureux, une tristesse que me n'ai
jamais éprouvée qu'alors; elle me revenait chaque soir, lorsque je
me trouvais seul dans mon appartement, elle me tenait muet et accablé
pendant ce qu'on appelle les fêtes, je les organisais, mais le
moment venu, je les passais dans un mutisme, un dégoût, un ennui
infinis..."
Charles de Foucauld rejoint alors ses camarades qui combattent la
tribu des Kroumirsdans le sud de l'Oranais, après l'insurrection
dirigée par le marabout Bou-Amama. Il partensuite en Algérie, à
Mascara. La monotonie de son existence l'incite à trouver une
occupation dans l'étude de l'arabe et de l'Islam.
C'est une
révélation:
"L'Islam
a produit en moi un profond bouleversement... la vue de cette foi, de
ces âmes vivant dans la continuelle présence de Dieu, m'a fait
entrevoir quelque chose de plus grand et de plus vrai que les
occupations mondaines".
Désireux d'entrer plus avant en contact avec la civilisation arabe,
il demande un congé qui lui est refusé ; il démissionne. Après
avoir vécu à Alger une année entière, il entreprend un voyage
dans un désert du Maroc encore très mal connu, de juin 1883 à mai
1884. Suivant les conseils du bibliothécaire de la ville, Oscar Mac
Carthy, il se déguise en israélite afin de mieux passer inaperçu.
Ce subterfuge l'oblige à apprendre l'hébreu. Charles de Foucauld
racontera par la suite sonpériple en compagnie de son guide, le
rabbin Mardochée, dans un ouvrage, Reconnaissance au Maroc, publié
en 1888.
"Les premiers jours de
mon voyage j'avais trouvé gîte tantôt dans des chambres louées
dans des maisons juives, tantôt dans les synagogues. A Tanger et à
Tétouan je louai des chambres; au-delà de Fez cela ne m'arriva
plus. A partir de là je passai mes nuits à la belle étoile dans le
désert, sous des abris fournis par l'hospitalité juive ou musulmane
dans les lieux habités...".
La masse
considérable de renseignements ethnologiques accumulés lui vaudra
la médaille de la Société de géographie de Paris. De retour en
France, il fréquente le salon de sa tante, Madame Moitessier, rue
d'Anjou, mais la vie parisienne l'ennuie. Il repart à Alger où il
s'éprend d'une jeune femme, Marie-Marguerite Titre.Cependant un
nouveau périple dans le désert maghrébin décide de sa vie
sentimentale : il choisit de façon définitive le célibat.
"Pendant
que j'étais à Paris, faisant imprimer mon voyage au Maroc, je me
suis trouvé avec des personnes très intelligentes, très vertueuses
et très chrétiennes; je me suis dit que peut-être cette religion
n'était pas absurde, en même temps une grâce intérieure
extrêmement forte me poussait; je me mis à aller à l'église, sans
croire, ne me trouvant bien que là et y passant de longues heures à
répéter cette étrange prière: «Mon Dieu, si vous existez, faites
que je Vous connaisse".
Un
séjour à Paris, de février à octobre 1886, lui permet de
rencontrer l'abbé Huvelin, vicaire de la paroisse Saint-Augustin à
qui l'avait envoyé Madame de Bondy. C'est une seconde révélation
:
"Aussitôt que je crus qu'il y avait un Dieu,
je compris que je ne pouvais faire autrement que de ne vivre que pour
Lui : ma vocation religieuse date de la même heureque ma foi : Dieu
est si grand. Il y a une telle différence entre Dieu et tout ce qui
n'est pas Lui... Dans les commencements la foi eut bien des obstacles
à vaincre ; mais moi qui avais tant douté je ne crus pas tout en un
jour."
L'abbé le convainc d'entrer en
religion. L'année 1887 est consacrée à un pèlerinage de quatre
mois en Terre sainte.
"Dieu
est plus grand, plus grand que toutes les choses que nous pouvons
énumérer. Seul après tout il mérite nos pensées et nos
paroles... Ma vocation religieuse date de la même heure que ma foi:
Dieu est si grand! Il y a une telle différence entre Dieu et tout ce
qui n'est pas Lui... Je désirais être religieux, ne vivre que pour
Dieu... ".
Moine chez les trappistes
Charles
de Foucauld entre au monastère de Notre-Dame-des-Neiges, situé en
Ardèche le 16 janvier 1890. Après avoir démissionné de la Société
de Géographie, il renonce également à son grade d'officier de
réserve.
"Cette
démarche me fait plaisir ; le 15 janvier j'ai quitté tout ce qui
m'était un bien mais ils restaient en arrière ces misérables
embarras, le grade, la petite fortune et cela me fait plaisir de les
jeter par la fenêtre."
Puis
vient un nouveau départ vers l'Orient et la Syrie. Charles de
Foucauld rejoint la Trappe de Cheikhlé au mois de juin 1890. Il y
restera six années. Cette nouvelle existence cénobitique est faite
de méditations; les moines s'emploient également aux travaux des
champs et à la construction de routes.
"Mon
Seigneur Jésus, comme il sera vite pauvre celui qui, vous aimant de
tout son cœur, ne pourra souffrir d'être plus riche que son
Bien-Aimé...
Mon Seigneur Jésus,
comme il sera vite pauvre celui qui, songeant que tout ce qu'on fait
à un de ces petits, on vous le fait, que tout ce qu'on ne leur fait
pas, on ne vous le fait pas, soulagera toutes les misères à sa
portée...
Comme il sera vite pauvre
celui qui recevra avec foi vos paroles: «
si vous voulez être
parfaits, vendez ce que vous avez et donnez-le aux pauvres...» "
Malgré les réserves qu'il
exprime auprès du maître des novices, Dom Louis de Gonzague, au
sujet du confort relatif de la Trappe, il prononce le 2 février 1892
ses vœux monastiques et reçoit la tonsure. Il prend alors le surnom
de Frère Marie-Albéric. Il commence à se demander s'il peut
réaliser à la Trappe son idéal de pauvreté, d'abjection et de
pénitence :
"Si
on me parle d'études, j'exposerai que j'ai un goût très vif pour
demeurer jusqu'au cou dans le blé et dans le bois et une répugnance
extrême pour tout ce qui tendrait à m'éloigner de cette dernière
place que je suis venu chercher dans cette abjection dans laquelle je
désire m'enfoncer toujours plus à la suite de Notre-Seigneur... et
puis, en fin de compte, j'obéirai."
Très
tôt, le moine est désireux de s'affranchir de l'existence
collective pour une expérience érémitique. Il se voit opposer un
refus et doit gagner le monastère de Staouéli en Algérie. Puis il
part pour Rome au mois de juin 1896 afin de suivre des cours de
théologie. Cependant, l'abbé général des Trappistes est bientôt
convaincu de la vocation personnelle de Charles de Foucauld. Il le
dispense de ses vœux le 23 janvier 1897.
"...Je
ne puis concevoir l'amour sans un besoin, un besoin impérieux de
conformité, de ressemblance, et surtout de partage de toutes les
peines... de toutes les duretés de la vie...".
À Nazareth
Charles
de Foucauld repart alors en Palestine et y mène de mars 1897 à mars
1900 une vie d'ermite. Installé dans une modeste cabane chez les
Clarisses de Nazareth, il s'emploie incognito comme domestique.
Habillé comme les pauvres, Foucault vit entouré de ses
livres,entretient une étroite correspondance avec sa famille restée
en France et accomplit deux voyages à pied jusqu'à Jérusalem. Ses
méditations le conduisent alors vers une nouvelle orientation :
l'apostolat. En 1900, Frère Marie-Albéric veut acheter le Mont des
Béatitudes pour s'y installer comme prêtre ermite, le projet
n'aboutissant pas, il rentre en France et se décide à se préparer
au sacerdoce.
À la fin du mois d'août 1900, Charles de Foucauld
s'embarque pour Marseille et, de là gagne le monastère de
Notre-Dame-des-Neiges. Après avoir reçu les ordres mineurs, le
7octobre 1900, il est enfin ordonné prêtre au Grand Séminaire de
Viviers le 9 juin de l'année suivante.
"Je
viens d'être ordonné prêtre, et je fais des démarches pour aller
continuer dans le Sahara «la vie cachée de Jésus de Nazareth»,
non pour prêcher, mais pour vivre dans la solitude, la pauvreté,
l'humble travail de Jésus, tout en tâchant de faire du bien aux
âmes, non par la parole, mais par la prière, l'offrande du Saint
Sacrifice, la pénitence, la pratique de la charité…"
"Cette vie de Nazareth il faut la mener, non pas en Terre Sainte tant
aimée, mais parmi les âmes les plus malades, les brebis les plus
délaissées. Ce divin banquet dont je deviens le ministre, il faut
le présenter non aux frères, aux parents, aux voisins riches, mais
aux plus boiteux, aux plus aveugles, aux plus pauvres, aux âmes les
plus abandonnées...".
À Béni-Abbes
Au mois d'octobre 1901, le
Père de Foucauld s'installe à Béni-Abbés, une oasis située sur
la rive gauche de la Saoura au sud de l'Oranie dans le Sahara
occidental.
"Les
pauvres soldats viennent toujours à moi. Les esclaves emplissent la
petite maisonnette que l'on a pu construire. Les voyageurs viennent
droit à la "Fraternité". Les pauvres abondent... Tous les
jours, des hôtes à souper, coucher, déjeuner...".
Le 9 janvier 1902, il rachète un premier esclave qu'il
appelle Joseph du Sacré-Cœur. Une partie de l'année 1902 est
consacrée à un échange de correspondance avec Mgr Guérin, préfet
Apostolique du Sahara au sujet de l'esclavage. L'année suivante, il
songe à accomplir des voyages au Maroc et à y installer une
Fraternité. Il voudrait être rejoint par des compagnons auxquels il
demanderait trois choses :
"être prêts à avoir la tête coupée, être prêts à mourir de faim, à lui obéir malgré son
indignité".
Au mois de juin, devant l'impossibilité de se rendre
au Maroc, il confie à l'abbé Huvelin, à Mgr Guérin et au
commandant Laperrine son projet d'évangéliser le pays touareg. À
la fin de l'été,il va porter secours aux soldats blessés par les
combats de Taghit et d'El-Moungar. Il rédige une petite introduction
au catéchisme qu'il intitule l’Évangile présenté aux pauvres
nègres du Sahara.
Entre 1904 et 1905, il commence ses tournées
d'approvisionnement. Accompagnant des colonnes de militaires qui
nomadisent à travers le désert, il prend contact avec les
populations du sud ou du Sahara central. Son périple le mène de
Béni-Abbès à Adrar, In-Salah, Aoulef, el Goléra, et Ghardaïa.
Durant les marches il apprend le tamachek (idiome des Touareg) et
entreprend une traduction de l'Évangile en cette langue.
Au cours de
l'année1905, il achève la rédaction des ses Méditations sur les
Saints Evangiles, et est autorisé par l'abbé Huvelin et Mgr Guérin
à participer à une tournée de nomadisation vers le Hoggar. À
In-Ouzzel, sur la route de Tamanrasset, il fait connaissance de
Moussa Ag-Amastane, amenokal de la tribu des Ahaggar. La mission
arrive à Tamanrasset en août 1905.
Chez les Touaregs
"Il
y a très peu d'habitants fixes, une vingtaine de pauvres huttes
disséminées sur un espace de trois kilomètres, mais il y a
beaucoup de nomades aux environs. C'est le cœur de la plus forte
tribu nomade du pays. Les nomades et les quelques sédentaires ont
déjà pris l'habitude de venir me demander des aiguilles, des
remèdes, et les pauvres, de temps en temps, un peu de blé... Je
suis accablé de travail, voulant achever le plus vite possible un
dictionnaire touareg-français et français-touareg. Obligé
d'interrompre à toute heure ce travail pour voir les indigènes ou
faire faire les petits travaux, cela n'avance pas vite. Je travaille
bien peu des mains et je voudrais tant le faire. Mais en même temps
que moine, je suis prêtre, sacristain, missionnaire...".
Le Père de Foucauld commence
par vivre dans une Zériba. Puis il se construit une maison en pierre
et terre séchée. Les Touaregs vouent rapidement une vénération au
'' Frère Charles de Jésus ''. Il décide de s'y installer pour
quelques mois et de passer chaque année trois mois à
Béni
Abbès ; six mois à Tamanrasset ; trois mois à aller et venir.(9
décembre 1905, loi de séparation de l'Église et de l'État). Lors
de son retour de Béni-Abbès en septembre 1906, le général Lyautey
vient lui rendre visite.
"La
confiance dont m'entourent les Touaregs du voisinage va croissant;
les amis anciens deviennent plus intimes; de nouvelles amitiés se
forment. Je rends service en ce que je peux, je tâche de montrer que
j'aime; lorsque l'occasion semble favorable je parle de religion
naturelle, des commandements de Dieu, de Son Amour, de l'union à Sa
Volonté, de l'amour du prochain... ".
En décembre 1906, à Maison Carrée, maison
des Pères Blancs, Mgr Guérin lui donne un compagnon, le Frère
Michel. Il lui accorde également l'autorisation d'exposer le
Saint-Sacrement chaque fois que deux adorateurs pourront être
présents au moins trois heures.Un an plus tard, les deux religieux
partent pour le Hoggar. Le Frère Michel, dont la santé ne résiste
pas aux fatigues du voyage, quitte le Père à In Salah. De juillet
1907 à Noël 1908, le Frère Charles reprend sa vie régulière et
monastique à Tamanrasset. Il travaille onze heures par jour à la
rédaction d'un lexique et d'une grammaire tamacheq. En janvier, il
obtient du Saint-Siège l'autorisation de célébrer la messe sans
servant. À la fin de l'année, il termine la traduction de poésies
touarègues (six mille vers).
"Oui,
c'est vrai, j'ai des consolations avec les Touaregs; de plus en plus
je trouve parmi eux de braves gens, avec lesquels de véritables et
sérieuses relations d'amitié s'établissent ".
En décembre 1908, et sur demande de sa
famille, il fait un premier séjour en France pendant quatre mois.
Mgr Bonnet, évêque de Viviers et Mgr Livinhac, Supérieur Général
des Pères Blancs approuvent ses statuts de '' l'Union des Frères et
Sœurs du Sacré-Cœur '', ''pieuse union '' pour l'évangélisation
des colonies.
Lors du voyage retour en mars 1909, il s'arrête à
El-Abiodh Sidi-Cheikh (C'est là que sera fondée la première
Fraternité en mars 1933). Dès 1909, il entreprend d'organiser la
confrérie apostolique des '' Frères et Sœurs du Sacré-Cœur de
Jésus ''. Vivant de ses productions artisanales dans son ermitage
situé sur l'un des sommets du Hoggar, il s'occupe à l'étude de la
civilisation touarègue.
En 1910, il apprend la mort de Mgr Guérin
âgé de 37 ans.
"Hélas oui,c'est une grande perte
pour moi ; mais il ne faut pas être égoïste ; il est juste que les
saints reçoivent leur récompense..."
Deux mois plus tard, alors
qu'il est en pleine construction d'un ermitage à l'Assekrem, à 2 804
mètre d'altitude, il apprend la mort de l'abbé Huvelin. De janvier
à mai 1911 il retourne en France. Il consacre les deux mois suivants
à un quatrième séjour à Tamanrasset pendant lesquels il continue
ses travaux de lexique.
Mon Père, je remets ma vie entre vos mains
Séjournant à l'Assekrem, il rédige en
décembre 1911, son testament :
"Je désire être enterré au lieu
même où je mourrai et y reposer jusqu'à la résurrection.
J'interdis qu'on transporte mon corps, qu'on l'enlève du lieu où le
bon Dieu m'aura fait achever mon pèlerinage."
En septembre 1914, à
la nouvelle de la déclaration de guerre en Europe, le Père de
Foucauld écrit à Madame de Bondy après de multiples débats de
conscience :
"Vous sentez qu'il m'en coûte d'être si loin de nos
soldats et de la frontière : mais mon devoir est, avec évidence, de
rester ici pour aider à y tenir la population dans le calme."
Dix
années de recherches aboutissent, en 1915, à la publication d'un
dictionnaire linguistique abrégé
touareg-français. Celui qui voulait mourir martyr est assassiné le
1er décembre1916 par des rebelles senoussistes à la porte de son
ermitage.
* * *
Son héritage, une famille spirituelle
Il repose depuis le 26 avril 1929 dans un tombeau à
El-Goléa, appelé aujourd'hui El-Méniaa (La tombe de
Charles de Foucauld).
Dés 1909, Louis Massignon a rencontré Charles de
Foucauld en France. C'est Massignon qui a permis de faire le lien entre
les projets inacchevés de son maître et les différents groupes qui
s'inspirent du Frère Charles
En 1919, le cardinal Amette donne un avis
favorable pour la reprise de l'Union des Frères et Sœurs du
Sacré-Cœur (Association de laïcs vivant dans le monde), sous la
présidence de Mgr Le Roy, désigné par Mgr Livinhac. En 1924,
l'amiral Malcor, ordonné prêtre, prend l'habit du Père de Foucauld
et s'installe à Sidi-Saad, près de Kairouan en Tunisie. Le Père
Henrion l'y rejoint.En août 1933, fondation à Montpellier des
Petites Sœur du Sacré-Cœur. En septembre de la même année,
fondation des Petits Frères de Jésus : cérémonie de prise d'habit
des cinq premiers Petits Frères, en la Basilique du Sacré-Cœur de
Montmartre. En septembre,première fraternité des Petits Frères à
El-Abiodh Sidi-Cheikh au Sahara. En septembre 1939, fondation des
Petites Sœurs de Jésus au Sahara.
Le rayonnement spirituel du Père
de Foucauld est aujourd'hui perpétué par une dizaine de
congrégations et d'associations religieuses qui proposent de ''réapprendre le mystère de l'incarnation aux hommes d'aujourd'hui
''. Outre sa Reconnaissance au Maroc (1888), Charles de Foucauld a
laissé de nombreux documents scientifiques qu'a publiés
l'université d'Alger ainsi que ses Écrits spirituels.
Famille nomade à Beni-Abbes
|
Vidéo: Sa vie en 2''
Version PDF
1858
Naissance à Strasbourg de Charles, vicomte de
Foucauld.
Charles, avec sa maman
et sa petite soeur
1864
Mort de ses parents.
1874
Commence à s'éloigner de la foi
1876
Début de sa carrière militaire
Charles à 18 ans
1882
Démission de l'armée.
1883 - 1884
Exploration au Maroc.
Il est très touché
par l'accueil des marocains,
par leur foi en Dieu
et par leur prière.
1864 - 1888
Rédaction de son voyage.
Charles à 28 ans
1886
Conversion à l'église St-Augustin
à Paris.
.
Abbé Huvelin
1890-1897
Moine à la Trappe
à Notre Dame des Neiges,
et ensuite en Syrie, à Akbès.
1897- 1900
Chez les Clarisses de Nazareth
Sa cabane chez les Clarisses
1901
Le 9 juin, il est ordonné prêtre.
à Vivier
1901
S'intalle à Beni Abbès,en Algérie,
près de la frontière du Maroc.
1904
Il construit une fraternité et espère descompagnons.
Charles avec des bléssés
.
1905
La mission
arrive à Tamanrasset
.
.
1906
Visite du Général Lyauté
Arrivée du frère Michel
.
.
.
Dictionnaire Touareg-Français, vol1 p247
1910
Mort de Mgr Guérin
.
Assekrem.
.
Frère Charles et Ouksem chez Marie de Bondy
(France 1913)
Le Fortin
1916
1er décembre mort du fr Charles
.
Charles de Foucauld 1916
Tombe à El Goléa
Louis Massignon Paris 1913
|